ENCOURAGER AU COEUR DE NOS DÉTRESSES

amin 2016/06/13 0
ENCOURAGER AU COEUR DE NOS DÉTRESSES

Au cours d’un culte pendant que je priais intérieurement, je reçus dans mon cœur : “…ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force d’amour et de sagesse. N’aie donc point honte du témoignage à rendre à notre Seigneur… ” 2Tim.1:7-8. Dans la semaine, mon amie m’avait demandé de témoigner devant les dames de son église. Je lui ai répondu étonnée et un peu amère : ” pour parler de quoi ? Avant je racontais ma guérison de la sclérose en plaques, confirmée par les médecins. C’était magnifique de voir les gens applaudir le Seigneur. Mais la maladie est revenue depuis quelques mois, je suis en chimiothérapie pour lutter contre son évolution, souvent fatiguée et pleine de questions, que veux tu que je leur dise? “. Mon amie m’a alors répondu doucement : ” Tu as beaucoup à partager sur ce que tu vis, et comment tu le vis… tu peux apporter du réconfort à celles qui sont dans la détresse. Le Seigneur te montrera…”. J’étais perplexe, mais en même temps, c’est vrai qu’on me dit souvent qu’on ne voit pas ce que j’endure. N’est-ce pas justement le témoignage : cette présence de Dieu qui m’anime et me donne si bonne mine ?

Toujours au culte, quelques minutes passent et j’entends avec stupéfaction, mon pasteur citer ce même verset de Timothée, objet de sa prédication ce dimanche là : ” Car ce n’est pas un esprit de timidité… “. Je compris avec émotion, que Dieu me voulait à l’œuvre même avec une sclérose en plaques, pour enseigner les leçons que j’étais en train d’apprendre avec Lui en ce moment.

J’ai donc prié puis accepté de parler dans l’église de mon amie. J’ai vu des yeux remplis de larmes, d’émotion. Je n’étais plus celle qui était guérie, mais un simple ministre d’encouragement.
C’était ma place de dire à ces femmes :

” On peut être chrétienne, et vivre la maladie, le deuil, ou l’isolement. Ne vous découragez pas, confiez vous à Dieu dans la prière sans vous occuper des jugements et du regard des autres. Ma rechute n’a pas été simple à comprendre pour mes proches, mon église, mon entourage, tout comme peut-être votre divorce, la perte de votre emploi ou l’annonce d’un diagnostic éprouvant. Mais voyez, je ne suis plus effondrée et cassée par ce qui m’arrive. Je n’ai plus de culpabilité ni de révolte, je suis dans la paix parce que le Seigneur me renouvelle quotidiennement pour franchir ce tunnel de douleurs neurologiques persistantes et de traitements difficiles. Je continue simplement à le louer, à prier et à me laisser porter dans cette nouvelle étape de ma vie. Jésus entend et connaît ma souffrance comme il connaît la vôtre. Il peut vous porter dans ses bras “.

Mon amie m’informa par la suite de l’impact de ce témoignage sur la vie de certaines femmes qui étaient présentes. L’une d’elle notamment, avait appris une semaine plus tard qu’elle était atteinte d’un cancer. Elle a dit à mon amie : ” si je n’avais pas entendu le témoignage de Sylvie, je n’aurai pas vécu cette épreuve comme je viens de la vivre. Je me suis laissée portée, en acceptant et en me confiant en Dieu “.

J’ai recommencé à animer le groupe de dames de mon église mis en place après ma guérison et je continue à écrire. Je transmets ce que j’apprends ou redécouvre : un chrétien vit des épreuves, et Dieu le fortifie en l’enseignant dans l’épreuve. C’est Lui qui me donne la sérénité, la joie, la force et la persévérance parce qu’il est au cœur de ma vie ! Il affermit ma foi et je sais ce qu’Il attend de moi… ” Lorsqu’une terre abreuvée par la pluie qui tombe souvent sur elle, produit une herbe utile à ceux pour qui elle est cultivée, elle participe à la bénédiction de Dieu “. Hébreux.6-7.

 

Sylvie Corman

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