« C’est pour nos péchés qu’il a été percé, c’est pour nos fautes qu’il a été brisé. Le châtiment qui nous donne la paix est retombé sur lui et c’est par ses blessures que nous sommes guéris.»
Esaïe 53 v 5
Aujourd’hui en ce lundi de Pâques remémorons-nous l’œuvre merveilleuse de notre Seigneur Jésus qui a donné sa vie pour nous, qui a souffert pour nous et qui a vaincu la mort. Notre sauveur est vivant, il nous a racheté à un grand prix !
J’aimerai profiter ce cette occasion pour parler du principe que nous a enseigné Jésus à travers sa mort et sa résurrection. Il nous a montré que la souffrance n’est pas toujours quelque chose de négatif au contraire elle peut donner la vie !
Souvent en tant qu’humain on voudrait tout faire pour éviter la souffrance, souvent même lorsqu’on devient chrétien on croit qu’enfin on ne connaîtra plus la souffrance que Dieu va nous préserver de tout malheur maintenant que nous sommes devenus son enfant.
Jésus ne nous a jamais promis cela, il nous a promis qu’il serait avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Oui, il a promis que lorsque nous serons au ciel, là-haut, « il n’y aura plus ni deuil, ni lamentation, ni douleur. » Apocalypse 21 v 4
Sur cette terre nous sommes appelés à vivre la souffrance, nous ne sommes pas plus grand que le maître, lui qui a connu la souffrance, l’humiliation, le rejet, l’injustice.
La question est quelle est notre réaction, nos comportements face à la souffrance, croyons nous que les épreuves, que la douleur peut être source de libération, de vie en nous.
Je ne suis pas en train de dire que nous devions chercher à souffrir pour obtenir notre salut, loin de là, Jésus a déjà payé le prix une fois pour toute.
Si l’on observe tout simplement le déroulement d’une vie nous nous rendons compte que la souffrance est nécessaire que si l’on cherche absolument à l’éviter cela peut être néfaste.
Prenons l’exemple de la souffrance de la séparation. La première séparation que nous vivons c’est lorsque nous naissons, lorsque nous nous séparons du nid douillet qu’était le ventre de notre mère.
Cette séparation est douloureuse, même violente que cela soit pour la mère ou pour l’enfant mais elle est plus que nécessaire, elle est vitale, si au bout de 9 mois le bébé ne sort pas du ventre de sa mère il finira par mourir, le nid douillet se transformera en tombeau !!
Lorsque les enfants quittent leurs parents pour se marier et fonder un nouveau foyer, la séparation est douloureuse bien sûr que les parents savent que c’est pour quelque chose de bon mais c’est difficile de couper le cordon ombilical et nous connaissons bien les dégâts que cela peut créer dans un couple lorsque la séparation d’avec les parents n’a pas réellement été faite.
Les exemples précédents sont des évènements « normaux » du déroulement de la vie mais il y a des évènements, des épreuves qui ne devraient pas « normalement » avoir lieu : la mort d’un enfant en bas âge, un mari infidèle, une maladie grave, …
Tous ces évènements qui sont sources de grandes souffrances et qui peuvent totalement nous déboussoler, nous laisser douter de Dieu, de sa présence, de son amour, la souffrance peut-être telle que l’on coupe toute relation avec notre créateur, on devient incapable de prier, d’ouvrir notre bible ou même de chanter des louanges.
Dans ces moments là rappelons nous que Jésus est passé par là, lui le fils de Dieu, parfait, sans tâche, a accepté de souffrir jusqu’à la mort sur la croix, il a vécu l’angoisse de la mort et alors qu’il était sur la croix il s’est écrié : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Mathieu 27 v 46
« Il a été méprisé, abandonné des hommes, homme de douleur habitué à la souffrance. » Esaïe 53v3
Mais pourquoi il a fait ça, pourquoi il a accepté de souffrir alors que lui avait le choix ?
Pour ça : « Le châtiment qui nous donne la paix est retombé sur lui et c’est par ses blessures que nous sommes guéris. » Esaïe 53 v 5
Aujourd’hui nous ne sommes plus seul dans nos souffrances Jésus est là, par le Saint Esprit il désire nous consoler, Dieu ne nous pas abandonné il est là ! Cela ne dépend pas de nous, du fait que nous le « sentons » ou pas c’est une réalité, il est présent !
« C’est de nos maladies qu’il s’est chargé et ce sont nos souffrances qu’il a prise sur lui alors que nous pensions que Dieu l’avait puni, frappé et humilié.» Esaïe 53 v 4
Mon frère, ma sœur si tu vis une épreuve, un malheur ne croit pas que Dieu permet cela car il veut te punir nous n’avons pas un père fouettard ! Nous avons un Papa d’amour qui « fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment, de ceux qu’il a appelé selon son plan divin. » Romain 8v28
Il attend qu’une chose c’est qu’au milieu de notre détresse on crie à lui, il désire que l’on déverse auprès de lui toute notre peine, nos incompréhensions et notre colère surtout celle que l’on a contre lui ! Cherchons auprès de lui notre réconfort, lui notre créateur, ne le cherchons pas auprès des humains, de notre conjoint, de nos amies, lui Seul est le Consolateur.
Face à l’épreuve nous sommes responsables, responsable du choix que l’on fait. Est-ce que nous allons laisser Dieu à travers l’épreuve nous transformer, mettre en lumière dans nos vies certaines choses qui ont besoin d’être réglées, est-ce que nous allons le laisser nous dévoiler un peu plus de sa personne, son amour, grandir dans notre intimité avec lui.
Ou est-ce que nous allons nous effondrer totalement, sombrer dans la dépression en nous apitoyant sur notre sort ou nous révolter en étant rempli de haine envers Dieu et envers ceux qui sont responsables de notre malheur.
La maturité chrétienne n’est pas atteinte lorsque nous vivons une vie tranquille sans souci ou épreuve, NON !
La maturité à laquelle Dieu nous appelle c’est de savoir être dans la paix et dans la joie quelles que soient les circonstances, la joie de savoir qu’il est là avec nous en toutes circonstances, en tout lieu et que cela ne dépend pas de nous, de notre forme spirituelle du moment, il est là !
Dieu veut nous amener à pouvoir dire comme l’apôtre Paul : « Nous tirons fierté de nos détresses, car nous savons que la détresse produit la persévérance, la persévérance conduit à la victoire dans l’épreuve et la victoire dans l’épreuve nourrit l’espérance. Or notre espérance ne risque pas d’être déçue, car Dieu a versé son amour dans nos cœurs par l’Esprit Saint qu’il nous a donné. »
Romain 5 v 3 à 5